122e goutte d’Emouna : Le Omer, la mort des 24000 élèves de Rabbi Akiva
BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
27.04.25 ‐ 29 Nissan 5785 (122ème GOUTTE) – TAZRIA METSORA
Le Omer : La mort des 24000 élèves de Rabbi Akiva
Qu’est-ce qu’Hachem attend de moi ?
Nous vivons la douloureuse période du Omer, où nous devons prendre le deuil des 24000 élèves de Rabbi Akiva qui ont péri. Nous savons que toute maladie vient du Ciel. Lorsque nous sommes (Has Veshalom) affectés nous devons en vérité nous demander ce qu’Hachem attend de nous.
Respecter les autres à tout prix
Le Talmud nous révèle que la cause profonde de cette épidémie n’était pas le fait du hasard, mais bien le manque de respect dont ont fait preuve les élèves de Rabbi Akiva entre eux.
Au vu de la grandeur de ces maîtres de la Tora, nous devons chercher à comprendre comment ils purent en arriver là.
Leur motivation partait bien sûr d’une volonté positive, mais malgré leur immense niveau, ils commirent une erreur. J’avais lu un commentaire lumineux pour élucider ce mystère. Le Sage disait qu’en fait, les élèves de Rabbi Akiva ne se témoignaient pas les attentions nécessaires parce qu’ils voulaient éviter de transgresser le commandement de la Tora : « Lifné Iver lo titène mikhchole », « tu ne placeras pas d’embûches devant l’aveugle ».
Servir Hachem…avec beaucoup de modestie
En effet nous savons que l’homme doit lutter toute sa vie contre le Yetser hara du Kavod, de la poursuite des honneurs pour ancrer en lui la valeur profonde de l’humilité. Ils se disaient alors que s’ils se conféraient trop d’honneurs mutuels ils s’empêcheraient d’atteindre l’humilité et la modestie pourtant fondamentales pour l’acquisition de la Tora, comme nous l’enseignent les Pirké Avoth.
Mais si l’épidémie les a emportés c’est pour nous enseigner qu’ils ont fait erreur, dans leurs calculs. En fait dans la Avodat Hachem, l’homme doit remplir ses obligations sans penser à ce qu’elles engendreront dans la Avoda du prochain. Chacun est tenu d’accomplir ses mitsvote propres auxquelles le Créateur l’a exhorté. Ainsi en dispose le Rav Israël Salenter, fondateur du courant du Moussar et Maître de sa génération.
Si tout le monde accomplit son devoir, nous mériterons de recevoir la vie en cadeau et la bénédiction d’Hachem dans toutes nos entreprises. Que durant cette période, nous nous honorions les uns les autres, pour combler notre Créateur de sérénité, comme le serait un père qui verrait ses enfants s’aimer et se respecter.